Quel est l’impact réel de la crise sanitaire sur le marché des bureaux ?

L’année 2021 aura révélé les limites de l’impact de la crise sanitaire qui aura été parfois surestimé. Le marché immobilier tertiaire repart ainsi à la hausse en 2022, l’appétit des entreprises pour les espaces de bureaux n’ayant pas diminué.
Un marché immobilier qui n’a pas cédé à la panique
La crise sanitaire a fait craindre à certains observateurs et acteurs de l’immobilier professionnel une chute brutale du marché de bureaux, dont les conséquences auraient pu s’étendre sur plusieurs années. Or le premier semestre 2022 aura été marqué par une nette reprise de l’immobilier tertiaire comme en témoigne la progression des recherches de bureaux dans la plupart des métropoles au premier semestre. L’impact de la Covid-19 semble ainsi avoir été surestimé ; au sein du marché francilien la recherche de bureaux a progressé en six mois de 11 % par rapport à 2021 alors que le quartier central des affaires (QCA) conserve sa forte attractivité auprès des entreprises comme des investisseurs. Bien qu’un certain nombre de sociétés affichent une volonté d’optimisation de leur empreinte immobilière, la tendance à une réduction des surfaces est loin d’être une vérité absolue : au premier semestre 2022, les recherches de bureaux se portent ainsi vers des surfaces moyennes de 174 m² contre 155 m² en 2019 alors que la crise sanitaire n’était pas encore apparue.
A lire aussi : Quels avantages de recourir à un courtier spécialiste des crédits immobiliers ?
Une transition accélérée
Dans les faits, la réduction des surfaces tertiaires concerne en réalité essentiellement les grandes entreprises confrontées à une sous-utilisation évidente de leurs espaces de bureaux ; au contraire en ce qui concerne les PME, le désir d’accroître le confort et la qualité de vie au travail (QVT) des salariés génère souvent un besoin d’espace supplémentaire. Le télétravail et le nomadisme professionnel n’auront donc pas signé l’arrêt de mort du marché immobilier de bureaux. Il est cependant juste d’affirmer que la crise sanitaire aura précipité les mutations déjà en cours depuis plusieurs années pour ce qui concerne l’immobilier d’entreprise français : les sociétés privilégient désormais des espaces plus flexibles adaptés aux nouveaux modes de travail, et accordent une attention particulière à la performance énergétique des bâtiments et au confort de leurs salariés et collaborateurs. Bien que le travail à distance devienne une norme, l’entreprise et ses bureaux continuent de jouer un rôle fondamental pour le monde tertiaire en garantissant le lien social, la communication, le sentiment d’appartenance et la culture d’entreprise.
A voir aussi : Quel est le meilleur investissement à long terme ?