Comment se porte les marchés financiers ?
Face à la reprise économique post-COVID-19, le Québec semble être la région la plus optimiste du Canada.
Selon une étude nord-américaine menée auprès de ses membres par le CFA Institute, 35 % des répondants québécois estiment que l’économie est déjà sur la voie d’une reprise complète au cours des trois prochaines années, contre 28 % dans le reste du Canada et 26 % en Ontario. De ce point de vue, le Québec est plus en phase avec les répondants aux États-Unis (36 %).
A découvrir également : Quels sont les investissements que vous pouvez faire en 2022 ?
Pour la deuxième année consécutive, le CFA Institute a interrogé ses membres afin de savoir comment la pandémie mondiale affecte les marchés financiers en général. En 2021, l’organisation a cherché davantage à explorer les conséquences socio-économiques de la crise et les mesures de relance, avec un accent particulier sur le « S » des facteurs ESG. Voici ses conclusions.
Une reprise en K
A lire également : Carré jaune : signification et utilisation dans différents contextes
Il existe une idée consensuelle selon laquelle la récupération qui prend forme prendrait une forme en K, c’est-à-dire une récupération à deux vitesses selon le secteur. Du côté des marchés boursiers, de nombreux répondants estiment qu’il a connu une croissance en dehors du rythme de l’économie réelle en raison de la relance monétaire.
Encore une fois, ce sont les répondants du Québec qui sont plus optimistes à cet égard. 33 % ont tendance à penser que les marchés vont progressivement se stabiliser conformément à l’économie réelle et à une normalisation de la politique monétaire (contre 28 % au Canada et 23 % aux États-Unis).
Seulement 39 % des personnes interrogées au Québec pensent que les actions sont fortement décalées par rapport à l’économie de la province, comparativement à 50 % en Ontario, 48 % pour l’ensemble du Canada et 50 % aux États-Unis.
La perspective d’une hausse de l’inflation est préoccupante. La question est de savoir si le phénomène sera temporaire ou structurel. Certaines provinces, comme l’Alberta, sont plus préoccupées par les risques et la possibilité que les banques centrales soient obligées de restreindre leur politique monétaire en raison de l’inflation, une crainte exprimée par 47 pour cent des répondants, contre 35 pour cent au Québec.
Certains sont plus préoccupés plus que d’autres par la hausse des interventions des banques centrales et le rôle plus important joué par les gouvernements dans l’économie depuis le début de la pandémie. Au Canada, c’est l’Alberta qui est la plus concernée (70 %), comparativement au Québec (53 %) et à la moyenne nationale (60 %). Aux États-Unis, cette crainte est partagée par 67 % des personnes interrogées.
Les programmes publics de soutien économique ont gonflé la dette des pays. En Amérique du Nord, le Québec est la région la moins préoccupée par les hausses d’impôts (69 %, contre 75 % au Canada et 76 % aux États-Unis).
Enfin, sur la question du rôle des régulateurs pendant la crise, le Québec se démarque toujours. C’est la région d’Amérique du Nord qui exprime le plus souvent l’opinion selon laquelle les organismes de réglementation ont géré la crise correctement, conformément à leur mandat (62 %, contre 56 % au Canada et 51 % aux États-Unis).