Comment déduire les Moins-values des Plus-values ?

Depuis 2018, les gains en capital provenant de la vente de titres et de droits sociaux réalisés par des particuliers sont soumis à l’impôt forfaitaire unique à un taux de 30 %. Une option est encore possible pour l’application du barème progressif de l’impôt sur le revenu. Les plus-values mobiliers doivent être déclarées à l’Administration lors de la déclaration globale des revenus sur une déclaration spécifique n°2074.
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Comment les gains en capital sont-ils calculés et imposés ? Y a-t-il des exemptions ou des possibilités de réduction d’impôts ?
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Plan de l'article
- Qu’est-ce qu’un gain en capital ?
- Comment l’impôt sur les plus-values mobilières est-il calculé ?
- Que faire en présence d’une réduction de valeur sur la vente d’un titre ?
- Suivez-nous LinkedIn twitter Youtube facebook À quel taux les gains en capital sont-ils imposés ?
- Principe : application du prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 12,8 %
- Possibilité d’option pour la balance IR progressive
- Réduction fixe de 500 000€ en cas de départ à la retraite d’un manager
- Application d’une déduction pour la période de détention
- Comparaison entre le taux progressif de l’IR et du PFU :
- Comment déclarez-vous vos gains en capital mobiliers ?
Qu’est-ce qu’un gain en capital ?
Comme son nom l’indique, un gain en capital est un gain réalisé lors de la vente d’un bien meuble par un particulier agissant dans le cadre de la gestion de ses actifs privés .
À noter que s’il s’agit d’un gain provenant d’un transfert immobilier effectué par une personne assujettie à l’impôt sur le revenu, ce sera l’impôt sur les gains en capital qui sera applicable.
À quels types de biens l’impôt sur les gains en capital s’applique-t-il ?
Ce régime couvre le transfert des droits sociaux et des valeurs mobilières (actions, obligations, OPCVM, produits dérivés tels que les options, etc.) (CGI, art. 150-0 A).
Les plus-values mobilières concernent également théoriquement tous les types de biens mobiliers : meubles, automobiles, œuvres d’art et objets de collection, métaux précieux… mais des exemptions ou régimes spéciaux sont prévus en leur faveur afin que le régime fiscal des plus-values mobilières que nous allons présenter principalement concerne la cession de droits sociaux et de valeurs mobilières.
Quelles sont les transactions soumises à l’imposition des gains en capital ?
Le régime des gains en capital mobiliers s’applique en cas de vente, c’est-à-dire à l’occasion de toute transaction effectuée à titre onéreux qui entraînera le retrait du bien des actifs du contribuable avec un contrepartie financière : vente, contribution, échange, retrait, partage, vente à vie…
Les revenus provenant de la propriété ne sont pas soumis au régime des gains en capital. Ces revenus sont imposés dans la catégorie qui les concerne. Le produit des actions est imposé sous forme de dividende, le produit d’une obligation est imposé selon le régime des intérêts, etc.
revanche, en cas de transfert gratuit En dans le cadre d’un don ou d’un héritage, aucun gain en capital imposable n’est noté.
Les transferts imposables concernent :
- les valeurs des titres (actions, obligations, autres titres de créance négociables) et des droits sociaux ;
- les transactions boursières ;
- les bénéfices ou retraits de PEA ou PEA-SME dans les 5 ans suivant son ouverture ;
- les gains résultant du rachat d’actions de sociétés à capital variable (SICAV) et de fonds communs de placement (MUF) ;
- cessions directes (par mutuelle) accord) tels que les ventes, les actions, les prêts, les échanges ou les apports de titres ;
- les opérations impliquant des rachats ou des retraits traités comme des cessions contre contrepartie (rachats d’actions de la SICAV ou dissolution de la SICAV, rachat d’actions de FCP ou dissolution de FCP, rachats par une société de ses propres titres).
Sont exonérés d’impôt sur le revenu les plus-values réalisées lors de la vente de titres détenus dans un plan d’épargne d’entreprise (PEE), PEA , un PEA-PME en cas de retrait après 5 ans, ou des parts de certains fonds d’investissement à risque (FCPR et FCPI) sous certaines conditions (BOI-RPPM-PVBMI-10-20, 20 déc. 2019).
Comment l’impôt sur les plus-values mobilières est-il calculé ?
Un gain en capital sur la vente de titres est calculé par la différence entre le prix de vente et le prix d’achat.
Le prix de transfert
Il s’agit de la contrepartie financière demandée à l’acheteur et diffère selon à la nature du transfert :
- vente d’un commun accord : prix tel que stipulé dans l’acte ;
- vente en bourse : le prix de la transaction ;
- apport de titres : valeur contributive ;
- échange de valeurs mobilières : la valeur des titres reçus, augmentée du paiement reçu ou réduite par le paiement payé ;
- Partage de titres : montant en espèces reçu ;
- vente de rente viagère : valeur en capital de la rente (hors intérêts) plus le prix payé en espèces (bouquet).
Le prix de transfert doit être :
- majorés des frais et indemnités payés par l’acheteur et qui sont à la charge du vendeur (prise en charge d’une dette par exemple) ;
- moins les coûts encourus lors de la vente (commissions intermédiaires, honoraires d’experts, frais de courtage).
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Le prix d’acquisition
Selon la méthode d’acquisition des actions vendues, le prix d’achat correspond à :
- le prix payé pour acheter les titres en cas d’acquisition à titre onéreux ;
- la valeur utilisée pour le calcul des droits de donation ou de succession en cas d’acquisition gratuite.
Le prix d’acquisition doit être augmenté :
- les dépenses et indemnités encourues lors de l’acquisition (prise en charge d’une dette du vendeur, commission versée à un intermédiaire),
- et les frais payés au moment de l’achat (frais de courtage et commissions, frais d’expertise, frais d’inscription, frais d’actes, frais de transfert gratuits).
Attention, si au moment de l’acquisition vous avez bénéficié de la réduction d’impôt pour souscription au capital des PME (réduction « Madelin », CGI, art. 199 terdecies 0-A), le prix d’acquisition de vos titres doit être réduit du montant de la réduction d’impôt obtenue, ce qui augmentera le gain en capital du même montant. |
Que faire en présence d’une réduction de valeur sur la vente d’un titre ?
Lorsque le calcul de la différence entre le prix de vente et le prix d’achat entraîne une perte, nous parlons de « perte de valeur ». Les pertes en capital subies lors d’un transfert pour contrepartie ne peuvent pas être déduites du revenu global. Ils ne sont attribuables qu’aux gains en capital du même type réalisés l’année suivante ou les 10 années suivantes.
Lorsque, au cours de la même année, plusieurs cessions sont effectuées, les pertes générées doivent être facturées dans un ordre précis :
- les pertes de l’année sont principalement attribuées aux gains en capital de l’année (l’excédent étant transférable) ;
- les pertes antérieures reportées sont ensuite déduites s’il existe toujours un gain imposable.
Suivez-nous LinkedIn twitter Youtube facebook À quel taux les gains en capital sont-ils imposés ?
Principe : application du prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 12,8 %
Depuis le 1er janvier 2018, les plus-values provenant de la vente de titres et de droits sociaux réalisées par des particuliers dans le cadre de la gestion de leurs actifs privés sont imposés au taux forfaitaire de 12,8 % (CGI, art. 200A, 1-A-2°). Des prélèvements sociaux de 17,2 % sont ajoutés à l’impôt sur le revenu, soit un taux d’imposition global de 30 %.
Pour les contribuables ayant des revenus importants, il ne faut pas oublier la contribution sur les revenus élevés qui peut être ajoutée à l’UFP et dont le taux n’est pas négligeable puisqu’il se situe entre 3 et 4 %.
Possibilité d’option pour la balance IR progressive
Sur le option expresse et irrévocable du contribuable, les gains en capital mobiliers peuvent être assujettis pour une année au barème progressif de l’impôt sur le revenu plutôt qu’à l’UFP. Ces gains sont ensuite intégrés aux autres revenus du ménage fiscal pour former le revenu net global soumis à l’échelle progressive.
Cette option pour le barème concerne nécessairement tous les revenus soumis au PFU réalisés au cours de l’année : revenus de capitaux mobiliers (dividendes, intérêts), plus-values sur valeurs mobilières et droits sociaux,…
Il est matérialisé sur la déclaration d’impôts n°2042 en cochant la case « 2OP » .
L’intérêt de l’option pour l’échelle progressive peut être justifié par le taux d’imposition moyen du ménage fiscal s’il s’avère inférieur à 12,8 % ou en présence de déficits provenant d’autres catégories de revenus. En outre, la possibilité d’appliquer le barème progressif permet, pour les titres acquis avant le 1er janvier 2018, de bénéficier d’une déduction pour détention période.
Réduction fixe de 500 000€ en cas de départ à la retraite d’un manager
Les dirigeants de PME qui vendent leurs actions au plus tard le 31 décembre 2022 lors de leur retraite bénéficient d’une réduction de 500 000 euros sur le gain en capital à la vente (CGI, art. 150 0 Dter). Cette réduction s’applique quelle que soit la méthode d’imposition choisie par le gestionnaire (impôt forfaitaire ou échelle progressive d’impôt sur le revenu).
Attention, cet abattement ne joue pas en termes de prélèvements sociaux qui restent dus sur la totalité de la plus-value. |
Lorsque la vente concerne des titres acquis avant 2018, la déduction de 500 000€ ne peut être combinée avec la provision pour période de détention applicable si le gestionnaire opte pour l’impôt sur le revenu (voir ci-dessous). C’est à lui de choisir entre l’un ou l’autre des abatements en fonction de sa situation.
La réduction de 500 000€ ne s’applique qu’une fois par entreprise . En d’autres termes, en cas de transfert échelonnée dans le temps, il n’est possible de bénéficier de la réduction qu’une seule fois. En revanche, si le conjoint (ou partenaire PACS) exerce également des fonctions de gestion dans l’entreprise, il peut également bénéficier de la remise de 500 000€.
Les conditions à remplir sont les suivantes :
- la société dont les actions sont vendues doit être une PME au sens communautaire et exercer une activité industrielle, commerciale, artisanale, libérale ou financière (à l’exclusion de la gestion de ses propres actifs mobiliers ou immobiliers) ;
- l’administrateur doit vendre tous ses titres, ou au moins la moitié s’il détient plus de 50 % des droits de vote ou de l’usufruit des titres ;
- il doit avoir exercé, au cours de chacune des 5 années précédant le transfert, l’une des fonctions suivantes dans la société cédée : dirigeant d’une SARL, président ou directeur général d’une société, ou associé d’une société de personnes ;
- il doit également cesser tout poste dans l’entreprise et faire valoir ses droits à la retraite dans les deux ans suivant ou avant le transfert.
Application d’une déduction pour la période de détention
gains en capital sur les cessions de titres acquis avant le 1er janvier 2018 Les pour lesquels le contribuable opte pour l’application du barème progressif de l’impôt sur le revenu, peuvent bénéficier d’une provision pour la durée de détention. Les titres acquis après cette date sont exclus.
L’abattement s’applique au gain net déterminé après compensation avec pertes attribuables (de l’année ou précédente).
Deux types de réduction sont susceptibles de s’appliquer :
- un abattement selon le droit commun pour les titres détenus pendant au moins 2 ans ;
- et une réduction accrue pour certains titres de PME.
Indemnité pour la durée de la détention ordinaire
Titres acquis avant le 1er janvier 2018, détenus pendant au moins 2 ans au moment de leur vente, bénéficient d’un abattement pour la durée de leur détention. La durée de 2 ans est comptée de date en date.
La réduction s’applique au gain net (après compensation des pertes éventuelles) dans les conditions suivantes :
Réduction |
Durée de détention des titres |
50 % |
< 8 ans |
65 % |
âgés de 8 ans et plus |
Réduction en cas d’augmentation de la durée de détention
Une réduction dite « renforcée » est susceptible de s’appliquer dans deux cas :
- pour les gains en capital résultant de la vente d’actions de PME âgées de moins de 10 ans à la date d’acquisition des actions (CGI, art. 150 0-D) ;
- et pour les gains en capital résultant de la vente de titres par les dirigeants de PME qui prennent leur retraite ne bénéficiant pas de l’abattement fixe 500 000€ (CGI, art. 150 0-D ter) et lorsque l’option de l’échelle progressive est exercée.
La réduction renforcée est déterminée selon l’échelle suivante
:
abattage |
Durée des titres |
50 % |
≥ 1 ans et < 4 ans |
65 % |
≥ 4 ans et < 8 ans |
85 % |
≥ 8 ans |
Comparaison entre le taux progressif de l’IR et du PFU :
Somme des revenus (1) (2) |
|||||
IR Tarifs |
0 % |
11 % |
30 % |
41 % |
45 % |
Abattage |
17,20 % |
28,2 % |
47,20 % |
58,20 % |
62,20 % |
avec abattage à 50 % |
17,20 % |
22,70 % |
32,20 % |
37,70 % |
39,70 % |
Avec 65 % de réduction |
17,20 % |
21,05 % |
27,70 % |
31,55 % |
32,95 % |
Avec 85 % de réduction |
17,20 % |
18,85 % |
21,70 % |
23,35 % |
23,95 % |
|
Comment déclarez-vous vos gains en capital mobiliers ?
plus-values sur les valeurs mobilières et les droits sociaux sont déclarés en N 1 au moment de la souscription de la déclaration fiscale annuelle (n°2042) sur une déclaration spéciale n°2074 Les (CGI, annexe II, art. 74-0 F à 74-0 O).
En cas d’application d’une déduction pour la durée de la détention, en vertu de la loi ordinaire ou renforcée, il convient également de souscrire une annexe 2074-ABT pour clarifier le calcul de la déduction appliquée.
Pour les gestionnaires de PME qui transfèrent leurs actions pour la retraite et bénéficient de l’abattement renforcé, l’annexe 2074-DIR doit être signifiée.
Les totaux obtenus à la suite de cette déclaration n°2074 doivent être déclarés dans la déclaration fiscale annuelle n°2042-C , section « Gains en capital et gains divers » (ou « Gains issus du transfert de valeurs mobilières » à l’étape 3 du déclaration).
Lorsque les transactions sont entièrement calculées par une institution bancaire ou financière, il est possible de vous libérer de la souscription de la déclaration n° 2074. Le montant du gain net pour l’année est déclaré directement sur le rendement 2042-C. En cas de multiples opérations à déclarer, il suffit de remplir l’annexe de déclaration n°2074-CMV pour imputer les pertes sur les gains en capital, puis de calculer la provision pour période de détention applicable.
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Le régime des gains en capital a été considérablement simplifié depuis l’introduction de l’impôt forfaitaire mais son taux d’imposition reste relativement élevé en France par rapport à des pays tels que la Belgique qui pratiquent une exonération pure et simple de ce type de plus-values. Dans le cadre d’une stratégie d’optimisation des actifs, le transfert et la vente de titres permettent de réduire considérablement le coût fiscal d’un transfert. En effet, ce technique consiste à rapporter les titres d’une société à une autre société contrôlée par le fournisseur tout en bénéficiant d’un report de l’imposition de la plus-value (CGI, art. 150-0 Bter). La cession ultérieure des titres reçus lors de la contribution ne peut pas remettre en cause le report d’impôt si le produit de la vente est réinvesti dans une autre société dans un certain délai. Au-delà d’une certaine période de détention, l’exonération de valeur excédentaire est totalement acquise.